Vous n’avez sans doute jamais entendu parler de Jeju (ou Cheju) : il s’agit d’une île tout au sud de la Corée, pas loin du Japon. Pour vous donner une meilleure idée de sa position, voici une carte annotée par mes soins :
On y est resté 4 jours, et ce fut plutôt mémorable. Voici la bande de choc avec laquelle cette aventure s’est déroulée…
Mais… Mais… Quel est ce ciel déprimant ? Que font ces nuages gris sur ma photo ? On se croirait au Touquet ! Vite, corrigeons tout ça…
Maintenant que vous connaissez l’équipe, parlons de l’île. C’est le moment culturel de l’article, lisez attentivement ! (interro à la fin de l’article !)
Jeju-do (également Cheju-do ou Jejudo, 제주도, prononcez tchédjou-dô) est une province et une île subtropicale coréenne. L’île Jeju est située à 85 km de la péninsule coréenne dont elle est séparée par le détroit de Jeju, et elle est la seule région subtropicale du pays. Le volcan Hallasan, point culminant de la Corée du Sud, s’élève à 1 950 mètres. L’éruption du Hallasan, aujourd’hui éteint, est à l’origine de la formation de l’île.
Comment ça, copier wikipédia c’est mal ? On y apprend pleins de choses ! Comme ça par exemple : «Jeju est aussi réputée pour ses Trois abondances : vents, pierres et femmes.» Ses femmes ? Oui , ses femmes ! Ne vous faites pas des idées (bande de tordus), car elles sont de vielles femmes connues pour être des pêcheuses sous-marines de talents, visitant les fonds marins sans masque ni combinaison. Hélas, ces pêcheuses sont en voie de disparition. Snif!
Bon allez trop de culture tue la culture, place à l’aventure !
A jeju, on…
Et surtout, on a escaladé le fameux Mont Halla, Hallasan pour les intimes, c’est à dire le volcan qui a donné naissance à l’île (je répète pour ceux qui ont pas lu l’article wikipédia, les sales gosses !)
L’escalade du Hallasan
Après une petite heure de bus, nous voilà lâchés dans un parking, sans trop savoir où aller. Nous avons le choix entre deux routes ; un petit chemin de terre qui s’enfonce dans la forêt, et une route en béton qui monte. Après une petite réflexion, nous décidons d’emprunter le petit chemin de terre, qui est quand même plus charmant. Au bout de quelques minutes de marche, nous nous retrouvons devant un magnifique temple, pour le plus grand plaisir de Claire, dont le rêve était de visiter un temple à Jeju (elle nous l’aura bien fait comprendre !).
Nous nous rendons vite compte qu’il est impossible d’aller au delà de l’endroit sacré… Nous voilà donc forcés de redescendre vers le parking, en commençant à nous demander si on est bien au bon endroit pour escalader le fameux volcan. On décide alors d’examiner les horaires du bus, pour voir quand est le prochain afin de lui demander notre chemin. Hélas, déchiffrer les inscriptions en coréen n’est pas chose aisée, et il nous a fallu 30 bonnes minutes pour nous rendre compte qu’il serait quand même plus facile d’aller directement demander la direction à suivre aux gens de l’autre côté du parking. «Suivez la route qui monte, et en 20 minutes vous serez au début du sentier !» Merci monsieur ! En effet, au bout de la route, nous débouchons sur un autre grand parking bordé de magasins et de restaurants. Au fond de celui-ci se trouve l’entrée du sentier qui nous mènera jusqu’en haut de la montagne. Nous apprêtons donc à commencer l’escalade, avec tout de même près de 2 heures de retard….
…mais une voix derrière nous retentit: « NO ! NO ! NOT POSSIBLE ». Un coréen à l’entrée du sentier empêche de faire passer Rida. La raison ? Et bien… Notre ami marocain, trouvant que gravir des chemins rocheux, escarpés, et raides pendant plusieurs heures n’était pas un défi à sa hauteur, a décidé de pimenter le périple en l’effectuant…. en tongs.
Nous finissons par convaincre le gardien de l’aptitude de Rida à gambader à travers les rochers ainsi vêtu et nous voilà finalement prêts à partir à l’assaut du volcan le plus connu de Corée. Nous commençons dans une forêt, puis nous prenons de la hauteur avec de très longs escaliers en bois. Hélas, le beau temps n’est pas au rendez-vous, et des nuages nous empêchent de voir l’île dans sa totalité. Le paysage reste impressionnant.
Après la route en bois, nous retournons dans une forêt un peu rocailleuse par endroit, mais très jolie. En sortant de la forêt, nous débouchons sur des plateaux : la vue est magnifique.
Nous ne sommes plus très loin du sommet, encore une petite heure. Comme la route est plutôt plate, et que le soleil commence à montrer son petit visage jaune, il est plus facile d’avancer. Et ainsi, nous atteignons le sommet sans encombre (pas le sommet du volcan, hélas, mais le sommet de notre itinéraire, qui ne nous permet pas d’aller jusqu’en haut).
C’est alors que la troupe remarque un petit panneau rouge qui se détache du reste… Et oui, même à 1.700 mètres d’altitude, nous restons en Corée Du Sud, le pays de la technologie. Il y a donc un spot wifi dans le coin…
Après cette pause smartphonesque, nous entreprenons la descente. Celle-ci se fait par un autre chemin, qui continue d’explorer les plateaux du volcan. Voici la descente en quelques images…
Nous nous écroulons littéralement en plein milieu du parking, devenu absolument vide. Sur le moment, cela ne nous inquiète pas trop. Nous achetons un peu de chips et des gâteaux pour nous récompenser et nous empresser de regagner les calories perdues pendant cette journée.
Après cette pause, nous commençons à nous interroger : pourquoi sommes-nous les seuls sur ce grand parking ? Il n’est même pas 18h00, tout le monde est déjà parti ?? Après avoir interrogé quelques Coréens dans des magasins, nous avons la réponse : le dernier bus qui relie le volcan à la civilisation était à 16h00. En clair, nous n’avons plus moyen de rentrer chez nous. Sans (trop) paniquer, nous rejoignons la route pour retrouver l’arrêt de bus et vérifier par nous même. Nous nous rendons alors à l’évidence : nous sommes dans la merde. Le soir commence à tomber, et nous n’avons apparemment aucun moyen de rejoindre la ville qui est tout de même à plus d’une heure de route en voiture. Nous décidons tout de même d’attendre une éventuelle voiture sur la route. Pour ne pas lui faire peur, nous, les mecs, nous mettions en retrait, caché par l’ombre de l’arrêt de bus, pendant que les deux filles du groupe restent carrément plantées en plein milieu de la route, pour ne pas laisser le choix à la voiture de nous éviter.
Finalement, après avoir arrêté quelques voitures (chose facilitée par la chevelure blonde de Juliette), qui ne pouvaient nous ramener tous (nous étions 5), nous voyons arriver deux taxis… Sauvé !!! Nous montons tous dans l’un, à 5 : une personne devant sur le siège passager, et 4 personnes derrière. Le chauffeur tente de rouspéter, mais nous ne lui donnons guère le choix. Alors il démarre à fond les ballons, et nous voilà en train de rentrer chez nous à la vitesse de l’éclair. Le chauffeur slalome comme un fou entre les voitures et prend les virages très serrés, comme s’il voulait se débarrasser de nous le plus vite possible. Alors que la plupart des loustics dorment à l’arrière, je me cramponne à mon siège et essaie de me rassurer en évitant de regarder le compteur de vitesse trop près…
Finalement, nous arrivons chez nous sans encombre. Ouf, plus de peur que de mal ! Il s’avère en fait que les coréens finissent leur journée assez tôt, donc il est normal pour eux de situer la fin de la visite vers 16h. De plus, en Corée, tous les lieux touristiques, y compris les montagnes, sont entretenus et donc à accès contrôlé : la montagne est « fermée » après 16h. C’est vrai pour les autres randonnées que j’ai pu faire en montagne ailleurs en Corée : il y avait toujours un guichet en bas et une piste à suivre. Ça fait jamais très sauvage… Mais ça reste magnifique à visiter.
Allez, pour finir, petit trailer d’une vidéo qui va sortir prochainement que je monte avec toutes les photos et vidéos que j’ai prises pendant le semestre… Si vous avez participé à l’aventure et désirez partager quelques photos ou vidéos, envoyez-les moi à paulintrognon arobase gmail point com ! =)